Par SQDC.ca | Publié le 15 juin 2022
On utilise parfois les termes vapotage et vaporisation de façon interchangeable, une confusion qui s’explique par leurs racines étymologiques et leurs processus similaires.
Malgré cette tendance que nous avons à les confondre, le vapotage et la vaporisation sont deux modes de consommation du cannabis bien différents, et les lignes qui suivent vous permettront (on l’espère !) de discerner les particularités de chacun.
Avant d’entrer dans le vif du sujet, mentionnons qu’actuellement, la SQDC ne vend pas de vapoteuse ni de vaporisateur.
Si le mot vapotage vous est moins familier, vous avez peut-être déjà entendu d’autres termes s’y rattachant : vape pen, e-cigarette, e-juice, cigarette électronique, pods, vapoteuse, wax pen, etc. Le vapotage réfère au processus par lequel une solution liquide est chauffée, afin de transformer la substance en aérosol. Dépendant du type de liquide chauffé, il peut parfois être aromatisé, parfois contenir de la nicotine ou du THC dans le cas du distillat de cannabis. Dans certains cas, ce liquide contient également un solvant véhiculeur, soit du propylène ou encore du glycérol. Ce même aérosol est ensuite inhalé par l’utilisateur.
Autrement dit : contrairement à une cigarette ou à un joint, le vapotage n’implique pas de combustion. La décarboxylation, soit le processus par lequel les cannabinoïdes sont activés par la chaleur, se fait quand même, mais à plus basse température (entre 180 et 230 degrés Celsius). On parle donc plutôt de vapeur que de fumée, dans ce cas-ci.
Le vapotage a beaucoup gagné en popularité ces dernières années, devenant pour certains fumeurs une solution de rechange au tabagisme. Une solution qui n’est cependant pas sans risque. La santé publique a enregistré, depuis 2019, une augmentation des maladies pulmonaires reliées au vapotage de produits vendus sur le marché illicite. Même si les effets du vapotage à long terme sont encore peu connus, les données probantes justifient sa mise en garde par le ministère de la Santé.
Rappelons que pour le moment, tous les produits de vapotage vendus au Québec le sont de sources illégales et avec des qualités non contrôlées, car la SQDC ne commercialise pas ce type de produit.
Le principe du vaporisateur consiste à faire chauffer une matière brute (fleur séchée, par exemple) dans un appareil conçu à cet effet. Cette chaleur permet aux cannabinoïdes de s’activer et de passer de l’état solide à l’état gazeux sans atteindre le point de combustion. Une vapeur émane ainsi du produit pour ensuite être aspirée par le consommateur.
La différence majeure dans ce cas ? La forme du produit consommé. Alors que, dans la vapoteuse, c’est un liquide ou un distillat qui est introduit, c’est plutôt la fleur séchée et certaines formes d’extraits solides de cannabis que l’on insère dans le vaporisateur.
Le vapotage et la vaporisation se distinguent également sur un point qui n’est pas à prendre à la légère : la certitude du produit consommé. Comme mentionné un peu plus haut, les liquides de vapotage du marché illicite peuvent contenir plusieurs produits chimiques. Or, dans le cas de la vaporisation, vous obtenez une meilleure traçabilité de ce que vous consommez si vous utilisez des fleurs séchées ou des extraits qui sont vendus à la SQDC, car ils répondent en tout point aux exigences de qualité de Santé Canada.
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